- Développeur : Zack Bell Games / Spaceboy Games
- Editeur : Digerati Distribution
- Genre : Action, Plateformes, Arcade
- Nombre de joueurs : 1 – 2 joueurs
- Date de sortie : 24/12/2018
- Prix de lancement : 14.99 €
- Langues : Japonais, Français, Allemand, Italien, Espagnol, Anglais
- Taille : 378,54 MB
- Disponible sur l’eShop : https://www.nintendo.fr/Jeux/Jeux-a-telecharger-sur-Nintendo-Switch/Digerati-Indie-Bundle-INK-Hacky-Zack-1488444.html#Vue_d_ensemble
Avec INK & Hacky Zack, l’éditeur Digerati, qu’on ne présente plus sur ce site, signe le retour de deux jeux de plateformes et d’adresse à l’esthétisme pixellisée et au concept original réunis dans un même titre. Si ces deux jeux étaient déjà disponibles séparément, cette compilation représente-t-elle une bonne affaire ?
Dévoile le chemin dans INK
Les deux jeux de cette compilation proposent chacun une expérience différente, c’est pourquoi ils seront présenté individuellement dans ce test, et c’est avec INK que nous allons commencer.
Au démarrage du jeu, INK nous épargne de toute forme de narration pour nous faire entrer directement dans le vif du sujet : le joueur contrôle un carré blanc qui va devoir atteindre le portail coloré des 75 niveaux qui composent l’aventure. Ce qui fait la particularité du jeu est qu’au début de chaque zone, l’écran semble vide avec son fond bleu encre uni. Il va alors falloir dévoiler petit à petit le chemin vers la sortie, et pour cela, rien de plus facile, car notre petit carré laisse trainer de la peinture colorée sur les surfaces qu’il arpente.
Avec juste un bouton pour sauter et les flèches de direction, jouer à INK est très simple. Notre héros aux angles droits peut donc sauter, effectuer un second saut en l’air et glisser le long des parois, ce qui permet de prendre appuie dessus pour atteindre de nouvelles hauteurs. Par ailleurs, effectuer un double saut permet d’éclabousser les alentoures de peinture, et ainsi révéler plus efficacement le parcours. Le jeu met par ailleurs en place une progression par l’erreur, car en cas d’échec, même si le joueur est ramené au début du niveau, notre carré explose et recouvre encore plus le niveau, car toutes les parois recouvertes de peinture le restent, ce qui facilite toujours les essais suivants.
Et si l’aventure commence doucement pour expliquer les règles du jeu, des obstacles apparaîssent très rapidement et entraverons la progression du joueur. Pour commencer, sortir d’un niveau de n’importe quel côté entraîne un échec. Une fois cela bien compris, s’ajoutent des carrés colorés qui se déplacent sur le sol. Il sera nécessaire de tous les éliminer en leur sautant dessus pour ouvrir le portail menant au niveau suivant. Il faudra en plus de ça faire attention aux piques, aux plate-formes mouvantes pouvant écraser le joueur mais aussi, plus tard, aux canons tirant des projectiles à tête chercheuse. Parfois, il faudra également ramasser des clés pour faire disparaître des blocs, et ainsi dévoiler un nouveau passage. Des boss apparaîtront également sur la route, il faudra alors trouver le moyen de leur sauter sur la tête sans se faire toucher une seule fois. Et enfin, il est également possible de… Ah non, c’est fini, en fait…
Ce qu’on peut regretter, c’est que devant toute cette montée en puissance et en intérêt, le jeu se termine assez subitement. La grande force de INK est de parvenir à toujours se renouveler lors de la progression dans les niveaux, d’abord grâce au level design qui évolue sans cesse, mais aussi grâce à l’inclusion de toujours plus de nouveaux éléments qui modifient la façon d’arpenter les zones, on est surpris de voir à quel point le jeu parviens à nous retenir avec une utilisation différente et judicieuse des pièges récurrents. Mais une fois que l’on parvient à la fin du jeu, on ne peut s’empêcher de se dire qu’on aurait aimé continuer à découvrir encore de nouvelles choses. Il est quand même possible de poursuivre le jeu et tenter de trouver les 20 pièces cachées dans les 75 niveaux, ou alors d’activer le chronomètre pour tenter d’améliorer ses temps. INK peut également être joué à deux en même temps : il suffit que l’un des joueurs parviennent au portail pour valider les niveaux, ce qui facilite alors la progression.

Guide la balle dans Hacky Zack
Passons maintenant au second jeu de la compilation. Comme pour INK, aucune histoire n’est contée, et le jeu démarre immédiatement, laissant au joueur le loisir d’apprendre comme un grand comment jouer. Dans Hacky Zack, vous incarnez Zack, un personnage tout mignon qui devra évoluer dans des grands niveaux de plateforme 2D : on y voit notre personnage de loin, et l’écran montre toujours l’intégralité de la zone. Contrairement à la plupart des jeu du genre, l’objectif ici n’est pas de se rendre à une sortie, mais de diriger une balle vers l’unique surface dorée des niveaux.
Hacky Zack se joue donc avec deux boutons : l’un pour sauter, et l’autre pour frapper la balle. Au niveau des mouvements, notre personnage peut effectuer un double saut en l’air et se laisser glisser le long des parois, et prendre appuie dessus à volonté pour les escalader. Ensuite, pour diriger la balle, le joueur doit s’en approcher pour faire apparaître un cercle qui va l’envelopper, indiquant qu’on est suffisamment proche pour l’envoyer dans l’une des 8 directions possibles, à choisir grâce au stick analogique. Si le joueur ou la balle sortent de l’écran, ou si l’un d’eux touchent une surface dangereuse, il faut recommencer le niveau en cours.
Aucun ennemi ne viendra embêter le joueur durant les 65 niveaux qui composent le jeu, la principale difficulté réside dans la capacité à gérer à la fois les déplacements de son personnage et les mouvements de la balle lorsqu’elle est frappée. Non seulement Zack est petit, mais il est aussi très vif, et réussir à gérer déplacements, saut, frappe et trajectoire demandera pas mal d’adresse avec les boutons de la manette. D’autant plus que le jeu ajoutera constamment de nouveaux éléments lors de la progression, comme des murs pointillés que le ballon ne peut traverser – mais le joueur, si – des interrupteurs faisant apparaître temporairement des parois, des blocs que le ballon peut casser, etc. Parfois, même la balle à diriger sera différente, et aura de nouvelles caractéristiques : elle bondit plus loin, elle est plus grosse mais plus légère, ou elle se déplace au ralenti… Tous ces différents éléments promettent de chasser l’ennuie durant toute l’aventure.
Par contre, ceci est un avertissement, mais il faut absolument savoir qu’il s’agit d’un jeu très… non, VRAIMENT très exigeant ! Si INK propose une expérience plutôt accessible, même s’il demande du doigté vers les derniers niveaux, Hacky Zack exige beaucoup d’adresse. Comme dit plus haut, il est souvent loin d’être évident de gérer la physique du personnage tout en dirigeant la balle, et assez rapidement, le level design va devenir diabolique, et vous mettra très souvent dans des situations dangereuse que vous serez obligé de surmonter si vous voulez espérer conduire la balle vers l’objectif.
Si cela ne vous a toujours pas effrayé, chaque niveau cache un sticker qu’il faudra récupérer, non pas en se dirigeant simplement vers lui, mais en envoyant la balle le toucher, ce qui est très souvent une entreprise risquée ! Mais si vous y parvenez, vous débloquez un niveau supplémentaire pour le deuxième mode du jeu. En effet, en plus du mode But, qui correspond à ce qui a été présenté jusqu’ici, le mode Cible vous proposera de tous nouveaux niveaux où ils vous faudra éclater tous les diamants jaunes avec votre balle le plus rapidement possible. De quoi doubler la durée de vie du titre. Sinon, progresser dans le jeu permet de débloquer des personnages, sachant qu’ils sont tous les mêmes capacités, seul l’esthétique et les voix changent. Ces skins peuvent surtout être utiles pour le jeu à deux, car oui, tous les niveaux sont jouables à deux en même temps, ce qui n’est pas une mauvaise idée au vue des grandes difficultés à surmonter…

Comme deux frères qui s’entendent bien
En regardant les deux jeux de près, il y a pas mal de similitudes entre eux : les graphismes abordent un style tout en pixel avec des taches de couleurs pour INK et des décors géométriques pour Hacky Zack. Les commandes répondent bien dans les deux jeux, et il y a également un détail bien sympathique commun, c’est le clignotement du personnage après un double saut : cela permet de bien visualiser si le joueur a encore accès à son deuxième saut (s’il clignote, c’est qu’il l’a utilisé). Et même si on a une vue éloignée des niveaux, il n’y a pas trop d’éléments à l’écran qui pourraient perturber la visibilité de l’action.
Quant à l’ambiance sonore, les deux jeux proposent quelques mélodies dans le thème de l’apaisement et de la sérénité. Rien d’inoubliable, mais se collant très bien à la direction artistique. Hacky Zack propose en plus des onomatopées pour les différents personnages jouables, que l’on peut entendre quand on saute ou quand on tire sur la balle, ce qui a le mérite de dynamiser l’action.
Finalement, Digerati a eu une bonne idée, quand il a décidé de réunir ces deux titres, car pour le cas de INK, il semble être plus un prototype que d’un jeu complet, même petit, s’il est acheté seul. La présence de Hacky Zack lui permet d’occuper une certaine place du l’eshop de la Switch. Par ailleurs, ces deux jeux pourraient intéresser les speedrunners en herbe grâce à une physique efficace et fluide et au level design qui propose un grand nombre de solutions pour venir à bout des niveaux.

Notre avis
INK & Hacky Zack sont tous deux des jeux de plate-forme et d’adresse, ce qui rend pertinant la compilation de ces deux titres qui se révèlent sympatiques, et pourront occuper un petit moment (sachant que les acheter séparément revient à plus cher). Il faut quand même garder en tête que si l’un se termine assez rapidement, le second est extrêmement exigeant, et risque de ne pas être à la portée de tous. Ce sont ces éléments qui détermineront si ces jeux sont pour vous, même si vous aimez le genre.