- Développeur : Klei Entertainment
- Editeur : Klei Entertainment
- Genre : Aventure / Survie
- Nombre de joueur : 1
- Date de sortie : 12/04/2018
- Prix de lancement : 19,99 €
- Langues : Anglais
- Taille : 1192,23 MB
- Uniquement disponible sur l’eShop : https://www.nintendo.fr/Jeux/Jeux-a-telecharger-sur-Nintendo-Switch/Don-t-Starve-Nintendo-Switch-Edition-1361973.html
Juste après 2010, les jeux de survie ont commencé à inonder Steam, et en 2013, un énième jeu du genre montrait le bout de son nez. Pourtant, Don’t Starve a immédiatement réussi à se faire remarquer, notamment grâce à son esthétique cartoon rappelant le style de Tim Burton. Et 5 ans plus tard, le revoilà sur Nintendo Switch, accompagné de deux de ses extensions (pour mémoire, la version Wii U n’en avait qu’une). Le charme fait-il toujours effet ?
L’appel de la folie
Don’t Starve nous présente son histoire à travers son introduction : Wilson, scientifique un peu dérangé, se met à entendre des voix et construit, sous leurs influences, un portail vers un autre monde, avant de se faire absorber. Dans ce nouveau monde étrange et hostile, ce sera à vous d’aider Wilson et les autres « naufragés » à survivre… pour un temps. Si vous vous sentez courageux, vous pourrez plonger dans les abysses de pièges mortels, et découvrir le pourquoi du comment de votre situation.
Très littéralement, « don’t starve » veut dire : « ne mourrez pas de faim » et croyez-moi, cela restera votre tâche principale pendant un bon moment. Ce jeu de survie est brutal et ne pardonne aucune erreur, vous privant même de tutoriels et de la moindre indication. Et histoire d’ajouter un peu de souffrance en plus, aucune traduction française n’est disponible, privant les anglophobes d’une partie de l’atmosphère et des quelques indications données par le jeu.
Votre tâche, pendant les premières heures, sera de vous familiariser avec le système de « crafting » ainsi qu’avec les ressources qui vous permettront de survivre de plus en plus longtemps. Vous devrez trouver à manger pour ne pas mourir de faim, garder votre santé à un bon niveau pour ne pas mourir violemment, et maintenir votre santé mentale à un niveau acceptable pour ne pas vous faire surprendre par votre propre esprit et vos propres peurs. Comment garder votre santé mentale et survivre ? Mais voyons, c’est tout l’intérêt du jeu de le découvrir… et Don’t Starve vous forcera à le faire tout en vous assénant coup après coup sous la ceinture. Oui, Don’t Starve est un jeu difficile et fourbe, qui prend plaisir à tendre des pièges invisibles et potentiellement mortels…

Des mignons petits tueurs
L’intérêt d’un jeu de survie diminue grandement une fois que l’on maitrise ses mécaniques, non ? Après tout, quand on sait quoi faire, il est plutôt facile de casser le jeu… C’est là que Don’t Starve nous jette alors un peu de contenu en plus.
A chaque mort, vous gagnerez de l’expérience, et à chaque barre d’expérience remplie, vous débloquerez un nouveau personnage utilisable. Chaque personnage possède de nouvelles forces et faiblesses pouvant radicalement changer la donne. Un personnage peut faire du feu. Une autre est poursuivie par le fantôme de sa sœur décédée. Un autre est une vieille dame avec l’estomac fragile mais pouvant inventer plus facilement des objets…
Vous en voulez encore ? Très bien ! A chaque début de partie, vous pouvez choisir d’enclencher les effets des deux extensions du jeu : Reign of the Giants et Ship Wrecked. La première extension est une sorte de mode très difficile pour le jeu de base, rajoutant des monstres géants et très remontés contre vous, en plus de nouvelles ressources et inventions. La deuxième extension change carrément le titre et le rendra intéressant même pour les vétérans : vous n’êtes plus sur un continent mais dans un archipel d’îles séparées, difficilement accessibles, et avec leurs lots de nouveaux ennemis et mécaniques. De quoi renouveler l’expérience si jamais vous vous ennuyez ! En plus de tout cela, vous pourrez aussi choisir les réglages d’une nouvelle partie en configurant l’apparition des objets et monstres si vous voulez, et même supprimer le cycle jour/nuit tant redouté.
Gros regret cependant, l’absence du mode multijoueur « Don’t Starve Together », disponible sur les autres supports et très apprécié par la communauté. Qui sait ? Peut-être qu’un jour, mon patch viendra…

L’étrange île de M. Maxwell
Bien entendu, quand on voit Don’t Starve, impossible de ne pas penser à l’univers si particulier de Tim Burton. Le design des perso et du monde nous rappelle une sorte de conte un peu macabre, et tout le jeu est réalisé dans un superbe style crayonné donnant l’impression que chaque capture d’écran est tirée d’un livre d’images. On remarque aussi des inspirations en provenance des écrits de H.P. Lovecraft, donnant un côté dérangeant bienvenu. Les musiques participent à l’atmosphère malgré leur rareté, mais l’absence de musique aide parfois à accentuer l’étrangeté du titre. Le sound design est particulièrement réussi également : les personnages ne sont pas doublés mais s’expriment avec des sons de violons et autres instruments ressemblant à des mots, et l’on peut facilement savoir ce qui nous entoure, même sans le voir, grâce aux sons uniques des monstres et pièges. Pour en finir sur les graphismes, la présentation en 2D très jolie fonctionne sur la tablette comme sur la télé, sans aucun souci de lisibilité.
Petit bémol en ce qui concerne la jouabilité : tous les boutons et joysticks de la manette sont utilisés. Il vous faudra un petit temps d’adaptation pour vous faire aux contrôles, et se mélanger les pinceaux alors qu’on est sous pression est quelque chose qui peut tout à fait arriver. Pas que ce soit propre à Don’t Starve : avec tout ce qu’il est possible de faire, il fallait bien autant de boutons !
Notre avis
Pas de doutes, si vous aimez les jeux de survie et le défi, Don’t Starve est fait pour vous. Avec son atmosphère glauque, sa durée de vie énorme et ses mécaniques recherchées, Don’t Starve est une très belle expérience sur Nintendo Switch. On espère que le mode multi arrivera prochainement, histoire de décupler encore plus le potentiel de ce jeu décidément unique.