- Développeur : Red Barrels
- Editeur : Red Barrels
- Genre : Survival Horror
- Nombre de joueur : 1
- Date de sortie : 27/03/2018
- Prix de lancement : 29,99 €
- Langues : Japonais, Anglais, Français, Allemand, Italien, Espagnol, Portugais, Russe, Chinois
- Taille : 10,3 GB
- Uniquement disponible sur l’eShop : https://www.nintendo.fr/Jeux/Jeux-a-telecharger-sur-Nintendo-Switch/Outlast-2-1346493.html
J’adore l’horreur et les sensations fortes, la meilleure preuve étant que je suis marié. Aussi, lorsque le rédac’chef me propose la suite de Outlast, je me positionne. Mais j’avais oublié un truc : je suis une vraie fiotte.
Con-con-conjuring !
Les survival-horror m’ont toujours passionné, mais tout comme les films d’horreur, ils me procurent d’étranges sensations au bas-ventre (n’allez rien imaginer). Je suis le genre de mec qui aime mater un Conjuring ou un Saw la tête planquée derrière un oreiller. Par exemple, lorsque je lance un Silent Hill, j’aime bien avoir un pote avec moi pour lui laisser la manette, ce qui me permet de détourner le regard. Attraction/répulsion. Mais devant Outlast 2, je suis seul… fuck ! Mais que diable, je me suis farci le première épisode avec la détermination d’une pucelle le soir de sa nuit de noce, j’arriverai bien au bout d’un jeu sans trembler des genoux ! Et bien non !
En premier lieu, il est bon de savoir que cet épisode n’est pas la suite directe des aventures de Miles Upshur (quoique), mais d’un couple, Blake et Lynn Langermann, deux journalistes d’investigation, un peu comme Élise Lucet qui a pour seul loisir de faire chier des actionnaires.
Il y a peu de temps, une certaine Jane Doe (nom donné aux cadavres féminins anonymes au pays des gros lards) est retrouvé assassinée, enceinte, dans le désert. Nos deux héros décident de mener l’enquête. Malheureusement, l’hélicoptère les amenant sur les lieux se crashe et Blake survit in-extremis à la catastrophe. Seul, gaulé comme un asticot et ayant pour unique arme sa caméra (va bollosser des mecs avec une Panasonic !), Blake va devoir retrouver sa femme, rescapée également mais portée disparue après l’accident.
Le journaliste va pénétrer alors sur les terres de Temple’s Gate, un village en proie à des fanatiques adeptes de l’Apocalypse façon Saint Jean, de l’ultraviolence et du sexe débridé entre membres de la même famille. Tout ça sur une console estampillée « Nintendo ». Comme quoi, le monde change.

Bienvenue à Delivrance
Avec ce deuxième épisode, dites « adieu » à l’asile malsain pour entrer dans la campagne profonde aux relents de consanguinité qui ferait passer les ch’tis pour une race eugéniquement évoluée. En quittant les couloirs sinistres du volet précédent, les développeurs ont voulu apporter une approche plus plus ouverte à leur jeu. Il est désormais possible d’errer dans des quartiers, tout en se cachant, comme auparavant, dans les moindres recoins pour échapper aux étranges villageois.
Blake, à l’instar du héros du premier épisode, dispose de sa caméra pour filmer les scènes marquantes, mais surtout pour sa fameuse vision infrarouge, qui comporte également un microphone. Un véritable couteau-suisse technologique, mais qui marche à piles !
Bien que l’histoire soit narrée sporadiquement avec des cut-scenes, les enjeux et aboutissements de Blake se révéleront au travers de nombreux documents qui ajoutent une profondeur à Outlast 2. Vous serez surpris d’apprendre qu’il existe en réalité une relation entre les deux épisodes, mais je ne serai pas le salopard qui vous dévoilera que Blake est en réalité Miles Upshur… quoi ?… Nan, je déconne. Ou pas…
Bref, le récit n’est pas en reste et se veut plaisant. Les esprits grincheux trouveront sans doute que ce second opus, de par son aspect plus « extérieur », est moins angoissant que le premier, mais j’avoue avoir une préférence pour Outlast 2 tant j’ai eu l’impression de me retrouver dans un véritable film d’horreur. Secte satanique, gourou, complots, poneys sautillants, tout est là pour nous faire passer un moment à claquer des fesses et laisser quelques traces au fond du slip.
Au passage, pour les trois attardés qui ne jurent que par le 60 FPS en 1080p et autres délires de gamers qui se paluchent sur la technique au détriment du gameplay, sachez que le jeu est agréable à l’œil et que je n’ai pas connu de ralentissement notable. Outlast 2 est beau, fluide et l’environnement sonore est extrêmement travaillé. Par contre, comme pour le tome 1, ne comptez pas y jouer en extérieur, l’image est si sombre que le moindre reflet nuit gravement à la visibilité (comme le whisky sur ma petite personne).

Notre avis
Outlast 2 n’est pas à mettre entre tous les moignons, c’est certain ! Flippant et dérangeant, il n’en reste pas moins que son contenu est honorable, même si la durée de vie et la rejouabilité ne sont les points forts du jeu. Disons que c’est le genre qui veut ça. Il reste néanmoins un très agréable moyen d’emballer la gonzesse que vous voulez serrer depuis des semaines car elle se blottira forcément dans vos bras à chaque moment fort du calvaire de Blake. Outlast 2 est bien plus efficace que Tinder, mes amis !